• Un an et plus d’éruptions ?

    Si l’on peut normalement s’attendre à ce que le nuage de cendres devienne moins menaçant pour la circulation aérienne d’ici à quelques jours, l’éruption du volcan en Islande pourrait très bien se poursuivre pendant un an, même davantage, avance un expert.

    «La dernière fois que ce volcan a fait éruption, elle a duré un an, rappelle le volcanologue Pierre-Simon Ross, de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Elle a commencé avant Noël, en 1821, et s’est poursuivie jusqu’aux Fêtes de l’année suivante.»

    Le volcan Eyjafjallajokull, qui s’est d’abord manifesté le 20 mars, est en éruption «explosive» depuis mercredi matin. Jusqu’à tout récemment, son activité se limitait en une fontaine de lave. Mais depuis mercredi, le magma, devenu plus visqueux, a rendu l’éruption plus «explosive». Puisque l’activité volcanique a lieu sous un glacier, l’eau se mélangeant à ce magma rend cette dernière d’autant plus violente.

    «Mais même si ça continue pendant un an, on peut s’attendre que les conséquences pour l’Europe soient moindres», nuance-t-il.

    10 000 morts

    À vrai dire, dans l’histoire récente de l’Islande, ce ne serait pas une activité aussi violente qu’on puisse le croire. «En 1783, 10 000 personnes ont perdu la vie à la suite d’une importante éruption volcanique dans ce pays, rappelle l’expert. Des nuages de cendres se sont déplacés jusqu’en Europe et ont nui aux récoltes de 1784.»

    Dans le cas présent, précise-t-il, les effets du Eyjafjallajokull ne devraient pas être ressentis aussi longtemps.

    «On sent que ça a l’air plus grave parce qu’il y a beaucoup de trafic aérien qui est touché. Mais les risques à la santé dans le cas présent n’ont rien de particulièrement inquiétant. Des gens souffrant d’asthme en sentiront les effets, mais on ne parle pas de conséquences très graves pour les humains.»

    Île volcanique

    L’Islande n’est par ailleurs pas étrangère à l’activité volcanique, à qui elle doit son existence même, rappelle M. Ross. Le choc des plaques tectoniques des continents américain et européen est à l’origine d’une chaîne de montagnes sous-marine dans les profondeurs de l’Atlantique, où on constate une série de chocs constants. «Chaque année, c’est si actif que Montréal et Paris s’éloignent d’environ sept centimètres, illustre l’expert. C’est particulièrement accru en Islande. Quand la craque monte à la surface, le magma sort pour une durée variable.»

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